Planche n°7, 2017

Dessins, textes et collages sur vélin d’Arches 30 x 46 cm

Henri Matisse, Algue blanche, 1947.
Karl Blossfeldt, Nicotiana rustica, 1928.
Jean Cocteau, Allégories, 1931.
Écoulement de lave.

« Vois les arbres, ils sont. » Rainer Maria Rilke, Élégies de Duino, 1923.
Une figure du vivant qui dit l’Être poétique.
Une figure de l’énergie.
En latin, le verbe arborescere : « devenir arbre. » Soit symbole de vie perpétuée et sans cesse renaissante.
> Vers la captation d’une énergie créatrice toujours en transformation renouvelée.
Une histoire de fou ! Je peins une Arborescence. J’en découvre une autre dans le séchage du relief de matière de mes pigments du sujet tracé.
La peinture tombe de mon pinceau au sol, la tâche s’écoule à nouveau, empruntant le grand fleuve d’une nouvelle arborescence, qui en elle-même, après séchage, révèle encore une arborescence. Etc.
Soit Arborescence / Allégorie, « du liquide au solide », devient comme une sorte de fractale infinie et fascinante de la vie intrinsèque de ma matière picturale.

Louise Nevelson, Night tree, 1972.
Modèle de base de croissance du professeur Horton [croquis de Fabienne Verdier].
Léonard de Vinci, « Muscles du dos », Œuvre anatomique, v. 1510.
Antony Gormley, Aperture, 2009.

En séchant, l’écoulement d’énergie prend sa forme organique > la peinture devient sculpture / relief / cartographie du réel.

Lucas Cranach l’Ancien, La Justice, 1534.
Nicolas de Staël, L’Arbre rouge, 1953.
L’atelier de David Smith.