« Il est important que l’art ait une origine scripturale. » Roland Barthes, L’Empire des signes, 1970.
« Trop esthétique […]. Le délié étant l’ouverture sur l’étendue. » Jean Degottex.
Ex nihilo : à partir du néant, en latin, passer de l’état d’inexistence à l’existence…
Pour Platon et Aristote, Horror vacui ; la nature a horreur du vide.
« Ainsi, il existe un lieu intangible, le vide et le vacant. S’il n’existait pas, les choses ne pourraient d’aucune façon se mouvoir. » Lucrèce (poète latin, v. 98-55 av. J.-C.), De la nature des choses.
Henri Michaux par Brassaï.
Henri Michaux, Confusion des nerfs, 1960.
William Turner, Three Seascapes, 1827.
Carnets de croquis de Turner.
Jackson Pollock, Composition n° 6, 1948.
« Il s’agit d’apprendre – et peut-être de réapprendre – une écriture qui est celle des lignes. » Henri Matisse, Écrits et propos sur l’art, Hermann, 1991.
Jouer avec les lois physiques et utiliser le vide-néant comme arène pour une stimulation de l’imaginaire vers une aspiration aux signes-lignes qui esquissent l’universel.
L’acte de peindre à cette échelle est une captation en confrontation directe avec la résistance de l’air, la gravité, etc., qui entravent ma marche peinte, avec le gros pinceau suspendu, mais qui aussi par ce choc de « rencontre-connexion », crée la forme. Comme si ce temps du frein des forces naturelles cachées permettait, dans l’écoulement des ondes peintes, de prendre corps !
« L’homme qui médite vit dans l’obscurité. » Victor Hugo, William Shakespeare, 18
Atelier, mai 2017.
Paul-Émile Borduas, Épanouissement, 1956.
Cy Twombly, Untitled (détail), 1970.
Jean Arp, Three White Forms on Black Ground, 1957.