Voir l’« écriture blanche » de Mark Tobey : « Reality must be expressed by a physical symbol. » [La réalité doit être exprimée à travers un symbole physique.]
Les traits jetés et rythmiques créent la forme > Esprit universel, sens cosmique du cheminement ininterrompu de la ligne dans l’espace. Pratique le all over > Toute la toile est fluctuation de signes, laissant surgir de mystérieuses correspondances entre ses pulsions intérieures et les énergies de l’univers.
« The dimension that counts for the creative person is the space he creates within himself. The inner space is closer to the infinite. » [La dimension importante pour un créateur est l’espace qu’il crée en lui-même. L’espace intérieur est plus proche de l’infini.] Mark Tobey.
« La surface créatrice, où la forme intuitive doit sortir de rien, est d’abord un vide radiant. Actif et capable de soi, ce qui s’accomplit à travers une ligne de rupture. » Henri Maldiney, L’Art, l’éclair de l’être, Le Cerf, 2012.
Détail du Polyptyque n° 7 Vide-Vibration : comme un perpétuel solve et coagula, « dissolution et coagulation ».
Mark Tobey, Litho n° 3, 1969.
Mark Tobey, White Writing, 1951.
Mark Tobey, Crystallizations, 1944.
19-04-2017.
« Le vide est lui-même l’élément paradoxal, le non-sens de surface, le point aléatoire toujours déplacé, d’où jaillit l’événement comme sens. » Gilles Deleuze, Logique du sens, éditions de Minuit, 1969.
L’art selon Deleuze : « Jamais une fin mais un instrument pour tracer les lignes de vie. » Il reprend le principe de composition de la pensée esthétique chinoise qui « n’a ni début, ni fin, ni origine, ni destination », mais est « toujours au milieu ».
Voir respiration du vide médian qui circule entre les traits et dans le trait même !
« La vibration, c’est le mouvement prisonnier de la forme. » Paul Claudel, Œuvres poétiques, 1967.
Les manifestations du vide ne cessent de me taquiner ! En chevauchant leurs élans avec mon pinceau, le monde ne cesse de jaillir à mes pieds sans discontinuer !