Derviche tourneur.
La voix du cœur, de la conscience, de la nature, du sang, du ciel…
« Nous avons hérité de nos ancêtres cet ardent désir d’une connaissance unifiée appréhendant l’ensemble. » Erwin Schrödinger, 1945.
Écouter te conduit à agir !
L’homme sonore.
Rentre en vibration sous l’effet d’une excitation nerveuse rythmique…
« La voix par le chanteur devient incantation : le corps en traduit la plastique par l’eurythmie de ses mouvements… » Maître Georges Migot, compositeur.
Voir islam/soufisme et sa sagesse universelle qui pousse l’homme à l’introspection vers une aspiration à s’élever. S’anéantir dans le son/voix.
« Plusieurs voies mènent à Dieu, j’ai choisi celle de l’audition musicale et de la danse. » Al-Din Rûmî, poète mystique persan, xiiie siècle.
Al-Din Rûmî, fondateur de l’ordre des derviches tourneurs. Le samâ’ ou la danse cosmique. Pratique d’écoute spirituelle, ixe siècle. Pour retrouver cette fusion au divin et suspendre la distance entre l’homme et son créateur, le derviche a un rituel de mise en rotation de son corps (en vortex). Cercle ascendant, cercle descendant… Il voyage et remonte en virevoltant le long des sphères du monde manifesté. Force de l’envol, du tournoiement incessant autour de son axe. Il chante de sa voix les syllabes « AL » et « LAH », convoquant le divin une fois par tour dans une attente d’union vers son dieu d’origine…
« Ô jour lève-toi ! Les atomes dansent, les âmes éperdues d’extase, dansent. » Omar Khayyam, Rubaiyat, xie-xiie siècle.
Ce qui l’entraîne, de tourbillons en vertiges, à l’extase.