Œuvre vidéo

Depuis 2015, et sa résidence au sein de la Juilliard School de New York, Fabienne Verdier a développé une nouvelle forme d’œuvre, à mi-chemin de la peinture et du cinéma. Elle présente pour la première fois une installation vidéo qui met en scène ces films et qui plonge le public dans son processus de création.

Pour ce faire, l’artiste a construit dans son atelier un laboratoire inédit pour que, des couples de mots, émergent des formes matricielles destinées à être peintes. Quatre caméras placées sous une table enregistrent les mouvements du pinceau lors de la réalisation d’esquisses. Pendant des semaines, les caméras ont enregistré la création de ces œuvres peintes sur polyester transparent. Pour chaque couple de mots, l’artiste réalisait trois, quatre ou cinq tentatives. L’ensemble de ces 97 films courts (entre 40 et 80 secondes chacun) offre un témoignage inestimable sur la façon dont les formes émergent, à partir de l’entrechoquement des mots et des idées, dans l’imaginaire d’une artiste.

L’exposition présente également deux esquisses peintes à côté de l’œuvre vidéo rythmée par onze moments de fulgurance, autour des couples suivants : Chant-Catastrophe, Rythme-Reflet, Labyrinthe-Liberté, Musique-Mutation, Cercle-Cosmos, Harmonie-Hasard, Arborescence-Allégorie, Instabilité-Ivresse, Onde-Ordre, Force-Forme, Univers-Un.

Après New York et ce film à partir du travail sur le dictionnaire, Fabienne Verdier a poursuivi cette recherche filmique lors d’une résidence au Festival d’Art lyrique d’Aix-en-Provence. L’œuvre présentée en primeur au Musée Voltaire, n’en doutons pas, est l’amorce d’autres œuvres filmiques.