Inspirations graphiques autour de « moirage ».
Onder, du latin undare : former des ondes !
Les ondes endossent l’habit éphémère d’une ligne vibratoire soumise à l’ordre naturel universel. Elles nous font pressentir la visibilité mystérieuse de l’existence des formes du monde sensible.
Écorce de bouleau ramassée dans les forêts canadiennes, avec une onde merveilleuse.
Gérard David, détail du triptyque du Baptême du Christ, 1502-1508.
Photo anonyme.
Olafur Eliasson, Notion motion, 2005.
Onde/ordre est un couple idéal pour le peintre.
« La vibration des apparences et le berceau des choses. » Paul Cézanne.
« Ce sont certainement les mouvements du ciel qui donnèrent aux hommes la première notion d’un ordre à chercher dans les choses. » Alain, Propos.
L’ordre comme lois de la nature. Pour les premiers Grecs, cosmos = monde ordonné.
Le monde est régi par un ordre harmonieux, la phusis ; un mouvement qui fait croître naturellement les choses. « Le principe de mouvement existant dans la chose même. » Aristote, Physique.
« Le monde n’a pas besoin qu’on y mette de l’ordre ; le monde est ordre incarné. C’est à nous de nous harmoniser avec cet ordre. » Henry Miller, Sexus.
En chevauchant la mobilité de l’onde, ton esprit pénètre une dynamique vitaliste qui t’ouvre les portes d’une poésie concrète et jaillissante.
« L’intelligence qui nous a été donnée […], l’emploierons-nous à notre ruine, combattant le dessein de la nature et l’universel ordre des choses… » Montaigne, Essais.
Veines d’arbre.
Andy Goldsworthy, 2006.
White Propagation I, 2016.