« Observe […] : tu verras une multitude de menus corps se mêler de mille manières parmi le vide dans le faisceau même des rayons lumineux et, comme engagés dans une lutte éternelle, se livrer combats, batailles, guerroyer de par escadrons, sans prendre trêve, agités par des rencontres et des divorces sans nombre : tu pourras conjecturer par là ce qu’est l’agitation éternelle des corps premiers dans le vide immense. » Lucrèce, De la nature, chap. II, v. 114 et suivants, trad. Alfred Ernout, Les Belles Lettres, 1972.