« Le vide est lui-même l’élément paradoxal, le non-sens de surface, le point aléatoire toujours déplacé, d’où jaillit l’événement comme sens. » Gilles Deleuze, Logique du sens, éditions de Minuit, 1969.
L’art selon Deleuze : « Jamais une fin mais un instrument pour tracer les lignes de vie. » Il reprend le principe de composition de la pensée esthétique chinoise qui « n’a ni début, ni fin, ni origine, ni destination », mais est « toujours au milieu ».
La forme est un composé intensif et fluctuant de rapport de forces, il n’y a donc rigoureusement que des forces, et les formes ne sont rien d’autre qu’un concept. Devenir des forces > Gilles Deleuze. Il dit que Cézanne a œuvré par tous les moyens de la peinture à cette tâche de restitution de la sensation ! Il a cherché à « rendre visibles la force de plissement des montagnes, la force de germination de la pomme, la force thermique d’un paysage » (Francis Bacon. Logique de la sensation, La Différence, 1981).
Cours après le plaisir sans cesse renouvelé de la variation !
Voir Gilles Deleuze et son étude des plis dans l’âme comme formes de la vie, comme formes de l’infini, ou comme éléments génétiques idéaux. La ligne sonore comme corps physique élastique ? Vers l’intuition sensible des plis et replis de la matière.
Étudier mathématique des courbes de Leibniz. La courbure irrégulière de la ligne autour de points d’inflexion qui s’expriment dans des séries infinies. De l’inflexion à l’inclusion dans… On trouve là une genèse cohérente !
« En art, et en peinture comme en musique il ne s’agit pas de reproduire où d’inventer des formes, mais de capter des forces. […] La célèbre formule de Klee « non pas rendre le visible, mais rendre visible ne signifie pas autre chose. La tâche de la peinture est définie comme la tentative de rendre visibles des forces qui ne le sont pas. » Gilles Deleuze